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"Danse d'atomes d'or", Olivier Liron

  • Photo du rédacteur: Juliette Arnaudet
    Juliette Arnaudet
  • 10 juin 2019
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août 2020



Les mots sont doux-amers, assourdissants et m’ont emporté au cœur d’un amour éternel. J’ai frissonné à travers la passion, l’attente, les nuits secrètes, les nuits douces, les nuits brûlantes. J’ai pleuré, beaucoup. Je n’ai pas cherché à me détacher des milliers d’émotions qui sont apparues à chaque page, à chaque mot d’amour ou de haine, à chaque poème que m’a offert ce bijou d’écriture. Cela faisait trop écho à tout ce que l’on peut un jour ressentir lorsque l’amour s'ouvre à nous. Orphée et Eurydice se cachent, l’un ou l’autre, l’un et l’autre, en chacune de nos âmes romantiques. Orphée (O.), c’est la rencontre, l’amour fou, l’espérance et une immense tendresse. Eurydice (Loren), c’est la sensualité, la liberté et le combat toujours plus vain contre elle-même. Oui, ce livre est tendre et suffocant, il nous perce au plus profond de nous-mêmes. Il donne à voir ce qu’est la Beauté, la Grâce des rencontres d’une vie. Il nous exhorte à vivre éperdument, qu’importe la douleur. Il nous appelle à avancer, à respirer, à profiter du bonheur parfois si frêle. Il nous apprend aussi ce qu’est la véritable tristesse, la tristesse qui ne fait pas voir plus loin qu’un jour après l’autre. La rupture qui dévore notre intérieur et qui fait tourner en rond. Ce livre est un tourbillon, quelques pages étoilées qui font hommage au souvenir de l’être aimé et à l’avenir qu’il laisse à celui qui reste.

« Mon amour, il neige, le temps tombe ainsi que la neige et couvre toute la distance entre nous ; le temps enfouit le temps, le temps de la mort et le temps des amants. »


« Il y a la guerre et la danse. Il y a s’aimer. Il y a la merveille, l’énigme, la beauté. Que sonne le grand décombre or félin de l’amour, c’était, je m’en souviens, un peu après midi rue des Feuillantines. Je me délie. Viens. Love-toi contre mes grandes ailes. Je vais t’emporter par-delà les océans, je vais aller chercher tes cendres aux quatre coins du monde. Je t’emporte. Je t’emporte sans te briser. »


« Loren danse ; tu danses quelque part, tu danses sous le grand lustre de la chambre et sur le tarmac éternellement blond d’un aéroport, tu virevoltes dans la vie avide, légère et trompeuse de la neige, nous sommes tous les deux au bord du fleuve dans l’odeur du fleuve et le tremblement d’un soir, dans le sel des extases qui meurent avec les parfums. Tu dansais quand tu étais triste, et je veux croire alors que ta tristesse devenait autre chose ou que notre tristesse et cette danse et cette joie étaient la même chose. On s’aimait. On dansait et on s’aimait. »

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