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« Le ciel et la terre se marient », Gisèle Prassinos, 1979

  • Photo du rédacteur: Juliette Arnaudet
    Juliette Arnaudet
  • 2 nov. 2020
  • 1 min de lecture

« J’ai pris un peu de soleil

Dans le creux de ma main

Et l’ai semé

Blond

A travers la fraîcheur des bois.

Pour n’avoir plus à désirer ce qui ne peut s’oublier. »



Gisèle Prassinos, autrice, poétesse et artiste grecque, mise en exergue par les poètes surréalistes pour ses écrits « automatiques » : écrits dans l’instant, sans chercher ses mots ni à former de phrases qui aient vraiment un sens.

Pourtant, les poèmes de ce recueil en ont tous un. Parfois mimétisant les cours haïkus japonais, agrippant une saison, des objets et des espaces personnifiés, la saveur des mots et le pourquoi de cette quête poétique.

Une poésie du quotidien, une poésie philosophique.

La particularité de cette vieille édition est son découpage : pour chaque chapitre, un vers d’un poème du recueil, qui donne le ton.



« Les feuilles assoiffées reculent sous la gifle de l’eau.

La terre craque aux pieds comme un pain frais.

Dimanche pour la forêt a quitté la semaine. »


« La ville est si petite

Quand elle dort.

Si touchante.

Les coudes serrés

Les genoux repliés.

Sa jupe s’étale, gonflée d’abord

Et de plus en plus lasse

Avant de s’arrêter

Juste

Au bord de la mer. »


« Maintenant tu es à toi

Tu peux marcher dans les flaques

Qui allument ton chemin

Tu peux aller jusqu’à demain

Avec la danse de ta pensée délouée. »


« Dans les MOTS des autres

Je cherche une allumette

Esprit saupoudré

Oh, sois ému. »


« J’ai planté ma mère dans la terre

Et j’attends que perce son amour

En longues tiges de fil tendre

Et s’enroule

Et tisse à nouveau la robe de son ventre

Pour que les miroirs ouvrent les yeux ».

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