POEMES, Louise de Vilmorin (1939, 1945, 1955, 1979)

« Car l’importance de cette poésie, c’est qu’elle est, à contre-courant de la poésie contemporaine, une poésie orale. Quelqu’un parle. » introduit André Malraux. « Louise de Vimorin est notre dernier poète de la voix. A la télévision, à la radio, elle récitait admirablement ses vers […] Maints poèmes recueillis ici ont été mis en musique, les uns par Poulenc, les autres par Guy Béart. »

« Une féérie »

« L’impression d’un jeu permanent. »

Louise s’inspire d’Apollinaire dans ses écrits. Elle se rapporte à Louise Labé dans sa manière grave, élégiaque, de décrypter son microcosme et l’étendue de ses mélancolies.

On perçoit à la fois ce battement affolé de la tristesse mais aussi cet espoir d’une vie plus douce. Elle se déroule, déroule ses fragilités tout en explorant des miroirs fantastiques, des détails qui font basculer sa poésie dans un espace infini, onyrique.

Elle dévoile délicatement des membres de sa famille, des amants, des voisins sous ses observations.

Une plume obscurément lumineuse !

Sa poésie doucement amère en fait un parfait recueil pour l’automne qui s’en vient...

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"L'étoile de mes vœux file un coton d'ennui Tandis que l'araignée condamnée aux présages Sur ton ombre brisée, oh! profil de mes nuits, Prends l'ombre d'un baiser rapporté de voyage" "Chasseresse ou dévote ou porteuse de dons La solitude est verte en des landes hantées" "Un baiser est au firmament des jardins où je me promène." "Vois le baiser qui cherche à rejoindre l'amour Et l'amour s'enivrer de nos larmes sauvages."