Poèmes du belvédère (Décembre 2021-Janvier 2022)
- Juliette Arnaudet
- 12 févr. 2022
- 2 min de lecture
Mon retour sur ce blog se fait grâce à la poésie!
Pourquoi les poèmes du belvédère?
Le belvédère m'évoque un espace aérien, sécurisant et lumineux, propice à l'entrée en soi-même.
J'avais simplement besoin de cet espace pour pouvoir laisser se cristalliser ce moment de transition particulièrement important pour moi en 2022, après ces deux dernières années chargées en changements et en découverte de soi.
A bientôt et prenez soin de vous,
Juliette

I
Tous les matins
J’arpente mon chemin de cendres
Je navigue sur les murs
Je mange des mots
Tous ces miroirs
Qui restent coincés dans mes veines
Les disperser
Je laisse une petite pierre au pied de l’arbre
Puissé-je créer ma paix
II
Dans les montagnes
Je suis l’odeur des livres
La danse du soleil qui inonde mon visage
Je crie face à la cassure
Descendre dans mes tiroirs
J’écris en rêvant
Du belvédère
La Chapelle crème
Se laisser porter
Par ses morceaux de verre
À l’intérieur s’élever
III
Je dors dans des lits inconnus
M’emplir de visions
Où le feu ne me brûle pas
Où la poésie s’achève
Sur quelques mots d’espérance
Là où le temps s’ancre
Comme des grains de sable dans le dos
Je me redonne du souffle,
Je prends le large
Avec les mots dansants
Dans mes yeux
Mes mots de terre
Qui font pousser les fées
Fées et Anges
Les gardiens des âmes en partance
IV
Tu as flambé les étoiles
Qui nous serraient les poignets
À l’autre bout de la terre
Des histoires
Qui ne s’accomplissent
Que dans les carnets
Le vent
La cloche sonne
Retrouver ce temps
Qui fragmentent les âmes
Le coeur un peu aussi
Quand je suis en forêt, face au belvédère
Je sens la neige figeant ma marche
Pour un moment
Je pleure mes moments absents
V
Imaginer
La lampe à huile
Qui se balance dans le grand tout
Vagabondage de l’écriture
J’écris sur le fil de la poussière tissée entre deux montagnes
Une histoire
Se tâche sur mes doigts
Comme une saveur amère
J’entends chanter mes visions
Il faut les répandre dans cette
Mélancolie
Un bonheur souvent teinté de bleu
Odeur du sang
La vague intérieure qui grandit
VI
Faculté de mourir pendant plusieurs mois
Saisir sa propre transformation
Entre les photographies
Et la feuille blanche
En attente
Sous le soleil du temps
À la fin
Je mangerai une glace au parfum de sel
Les pieds dans l’eau
Quelques grammes de souffle retrouvé

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