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Printemps des poètes 2020 - Challenge d'écriture (suite)

  • Photo du rédacteur: Juliette Arnaudet
    Juliette Arnaudet
  • 10 avr. 2020
  • 3 min de lecture

Du 07 au 23 mars 2020 vient le temps du Printemps des Poètes.

Un challenge engagé par @francaisepoesie sur Instagram, sans enjeux, simplement pour permettre de faire l'expérience de sa créativité et d'essayer de nouveaux styles.

Voici la suite et fin de ce challenge, dans une forme contemplative.



ECOLOGIE

Ma Terre

On ne reconnait plus la couleur de tes yeux

Ils sont devenus noirs, éclairés d’une lueur hagarde

Tu es perdue, ma Terre, attendant un appel qui est venu bien tard

Grande maison si fragile

Tu gardes encore une part de ta beauté

Si précieusement

Montre-là encore un peu

Ou garde-là dans la chaleur

Dans les mains des hommes qui arriveront à te faire vivre

Ma Terre

Tu es la force qui grandit toujours

Que tes brûlures s’apaisent

Que tu sois entendue.




AMOUR

Il est temps de donner de l’amour, de l’amour au monde entier

Se laver de tous ces poids et ces miroirs brisés

Ouvre les bras, laisse ton cœur s’emplir de cette force, du printemps oublié.



APOCALYPSE

Mélodie dans mon esprit

La nuit noire ou blanche, il n’y a que la nuit

Je ne vois plus mes mains, je ne sens plus mon âme

Je suis quelque part où on ne m’entend plus

Le silence, le silence

La nuit les yeux ouverts, la nuit l’âme cognant partout

La chambre couverte de poussière, d’encre et de lettres jamais envoyées

La nuit noire ou blanche, il n’y a que la nuit




ODEUR

À la fenêtre, j’ai un peu oublié cette atmosphère étrange et profité de cette ville silencieuse, où je semble mieux respirer. Penchée de côté, un peu abandonnée aux rayons qui réchauffent cette peau pâle habituée au gris. Prendre le temps d’écouter les bavardages animés des oiseaux et de sentir l’odeur de l’herbe, allongée face au poids d’Hélios qui règne plus que jamais. Aujourd’hui, je me suis souvenue que les Grecs croyaient en un retour de l’ordre après le désordre. Mais où commence vraiment l’ordre et le désordre ? Parfois, le désordre devient l’ordre et cela permet aussi de prendre une grande inspiration et je me dis que c’est aussi un moment unique, d’être suspendue en-dessous de ces rayons, à emplir mon corps de l’odeur du printemps, pendant un temps infini.




THEME LIBRE – PLENITUDE

Juste un pas à l’extérieur. Un petit pas.

J’ai pu voir la couleur de la nature alors qu’elle vient d’éclore.

J’ai pu rester en équilibre.

Au milieu de ces émotions embrouillées par l’avenir, le calme s’est fait.

Le soir, j’ai dansé jusqu’à partir dans mes autres mondes.




PRINTEMPS – INTERNATIONAL POETRY DAY

Je t’ai attendu dans mes rêves de lumière

Je t’ai attendu quand ma silhouette se craquelait

Je t’ai attendu entre mes lèvres amères

Cet appel qui ne se dévoile pas, et je comptais

Les moindres signes qui transperçaient l’atmosphère

A l’unisson de mes moindres prières.



NOSTALGIE

Laisse-moi encore aller au pays des cigales

Encore m’enivrer du soleil

Et du parfum des êtres aimés

Laisse-moi encore être dans cette sensation

Du bonheur diffus

De celui qui ne changera jamais

Laisse-moi revivre ces souvenirs

Jusqu’à en avoir le cœur qui tangue

Et puis, je sais qu’on n’en meure pas :

« Entre les braises on marchera Et la nuit noire nous embrassera » … *

* « Soleil, soleil », Les Failles, Pomme.



COURAGE

Ne te blesse pas à l’intérieur

Après avoir été aveugle

Découvre tes plus beaux secrets

Laisse ceux que tu aimes le plus au monde

Pour ne pas trop rebrousser chemin

Pour garder cette petite chaleur au creux de toi

Pour vivre ta vie

Lis bien en toi-même

Il ne demande qu’à être vécu, ton courage.



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