« Journaux de voyage », Bâsho, Editions Verdier, 2016.
- Juliette Arnaudet
- 8 nov. 2020
- 2 min de lecture
Présentés et traduits du japonais par René Sieffert.
« Dussent blanchir mes os
jusques en mon cœur le vent
pénètre mon corps. »

Bâsho, un des poètes les plus célèbres du Japon pour la composition de ses haïkus : « Il recherche un art de vivre dans lequel la vie elle-même serait œuvre d’art, car le haïkaï n’est pas dans la lettre mais dans le cœur, il faut du cœur même faire du haïkaï (kokoro wo haïkaï ni su) ».
C’est lors de ses voyages qu’il a écrit de nombreux poèmes, mais aussi des textes au grès des terres japonaises. Ce livre rassemble les réflexions de Bâsho, ses rencontres de voyageyr où se mêlent méditation, poésie de l’instant présent, poésie de la gratitude.
Le langage traduit est à l’image de la langue d’origine, rudimentaire, descriptive, mais essentielle.
Essentiel de la sagesse : se contenter de peu pour atteindre l’harmonie en soi et avec le monde.
« Effacés les plis
je suis allé voir la neige
en robe de papier »
« Par le montueux
sentier ne sais quel charme
répand la violette »
« A cheval somnole
et rêvasse au loin la lune
et fumée de thé »
« j’éprouve le sentiment de qui ramasse une perle parmi les tessons, ou de qui trouve de l’or dans la vase, et l’envie me prend de le noter sur mes tablettes et de le narrer aux autres : voilà encore l’un des plaisirs des voyages. »
« Mois et jours sont passants perpétuels, les ans qui se relaient, pareillement sont voyageurs. Celui qui sur une barque vogue sa vie entière, celui qui sur une barque vogue sa vie entière, celui qui la main au mors d’un cheval s’en va au-devant de la vieillesse, jour après jour voyage, du voyage fait son gîte. »
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